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Montage/démontage: l’arrière-scène

Date et heure
Jeudi 17 novembre 2011

Montage/démontage: l’arrière-scène

D’immenses boîtes en bois sont arrivées dans les espaces… On hésite entre le sentiment de deuil – métaphore de cercueils dans lesquels on enferme les œuvres pour ne plus jamais les revoir – ou une certaine excitation à savoir qu’elles vont cheminer vers d’autres lieux, être accrochées dans divers musées et galeries à travers le monde ou retrouver les murs qui les portaient dans la collection privée d’un particulier. Surtout en sachant que de toutes nouvelles œuvres seront bientôt installées.

Recevoir une exposition comporte son lot d’émotions: énervement, stress, joie, inquiétude (arrivera-t-on à tout faire à temps?). C’est dans ces moments que des liens étroits se tissent entre l’équipe, avec les techniciens, les artistes aussi qui sont tous unis pour un seul et même but: dévoiler un travail artistique. Concrétiser la vision d’un(e) commissaire et donner envie au public de dire: je dois aller voir cette exposition!

Les lieux se transforment, évoluent pour y installer d’autres œuvres, y exprimer les idées de nouveaux artistes qui réévalueront à leur façon des thèmes qui les intéressent, les fascinent: politique, société, médecine, religion, etc. L’art contemporain possède cette volonté de faire réfléchir, exige la discussion pour comprendre, saisir ce qui se trouve devant nous. Dans l’arrière-scène d’une exposition, il est fascinant de voir à quel point des domaines qui, de prime abord, ne sont pas artistiques, sont interpellés dans la conception d’une œuvre. Pensons à Jenny Holzer et ses installations lumineuses qui exigeaient un technicien spécialisé en DEL, un homme pour qui ces diodes sont habituellement publicités ou images éphémères sur des édifices rutilants. Marc Quinn et son œuvre Sky (2006) qui faisait appel à des procédés techniques complexes… de congélation. Du bio-art à la projection de film, de la toile à l’installation, on réalise bien que tout est possible… et on a bien hâte de vous le montrer!

Myriam Daguzan Bernier

Photo: Myriam Daguzan Bernier

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