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Mouvements: Chroniques d’une disparition

Date et heure
Jeudi 19 janvier 2012

Mouvements: Chroniques d’une disparition

Le mouvement : l’apprentissage par l’œuvre d’art à DHC/ART

On peut interpréter une œuvre d’art de différentes manières : en la regardant, en l’examinant et en l’écoutant. On peut en faire une lecture spatiale en se déplaçant autour d’elle et en l’envisageant de divers points de vue. Mais comment la voyons-nous vraiment, comment l’écoutons-nous et interagissons-nous avec elle? Les images prennent forme au fur et à mesure que notre imagination est stimulée. Le son est également mis à contribution et nous force à être présent d’une autre manière. Nos déplacements physiques dans l’espace de la galerie éveillent nos sens. Être en mouvement nous permet d’apprendre par l’œuvre et de réfléchir à nos façons d’interagir avec l’art.

CONTEXTE
Intime/spectaculaire
Qu’elles renvoient à des événements historiques précis (la reconstitution esthétique par Parreno du trajet du cercueil de Robert Kennedy entre New York et Washington), à l’aura presque mythologique entourant les chefs politiques (la figure de Fidel Castro dans l’œuvre de Toirac) ou à l’inconscient collectif d’une nation (le traitement par Simon de ce qui est caché dans la société américaine), les œuvres présentées dans l’exposition se situent à la croisée des sphères publique et privée. Ainsi situées, elles estompent la distinction entre le personnel et le politique, laissant entendre que l’art est un espace où les deux concepts sont plus que jamais entremêlés.

Dans l’œuvre de Toirac, la voix de Castro est l’entité dominante. Comment l’idée de la voix puissante d’un chef est-elle utilisée par l’artiste? L’intervention de Toirac modifie-t-elle votre compréhension d’un chef comme Castro? Si oui, de quelles manières?

Quels sont les défis, les contraintes ou les enjeux éthiques qui pourraient surgir dans une pratique artistique comme celle de Simon qui exige un accès privilégié à des individus, des lieux et des renseignements?

COMPOSITION
Immobile/mobile
L’utilisation de la photographie et du cinéma dans la plupart des œuvres présentées dans l’exposition suggère une dichotomie entre une représentation fixe et une image constamment en mouvement. Explorés dans toutes les œuvres, ces concepts s’écartent de la notion voulant que les médiums artistiques doivent être employés de manière précise et fermée, donnant lieu à des manières très personnelles de s’en servir. Parreno, par exemple, utilise le cinéma, un médium associé au mouvement par définition, pour créer une histoire basée sur des images fixes, alors que Fast fait appel à des techniques cinématographiques pour se pencher sur la nature cyclique du récit.

Le mouvement et l’immobilité caractérisent la proposition conceptuelle de Margolles, où les gouttes d’eau contrastent avec la lourdeur des plaques de métal qui les reçoivent. À votre avis, l’œuvre de Margolles est-elle principalement immobile ou mobile? Qu’est-ce qui constitue le mouvement d’après vous? Quels signes ou indices cherchez-vous pour déterminer si quelque chose est en mouvement?

Certaines des œuvres font directement référence à la culture visuelle : par exemple, le film de Parreno puise dans une série de photographies de Paul Fusco. Pouvez-vous nommer certaines des citations formelles directes (et indirectes) faites par les artistes dans leurs œuvres? De quelle nature sont-elles : autres œuvres d’art, photographie, cinéma ou images issues de la culture populaire?

CONTENU
Fait/fiction
Pour la présente exposition, les artistes choisis explorent comment l’objectivité et la vérité sont créées dans la culture visuelle : par exemple, Omer Fast emprunte à l’esthétique des films documentaires, alors que Taryn Simon joue avec les principes formels et éthiques du photojournalisme. Ils s’emploient à documenter l’éphémère ou l’invisible, à créer un récit fictionnel à partir de faits précisément sélectionnés. Ce faisant, ils réussissent à rendre familier ce qui est étrange (et vice-versa), tout en suggérant, après Heidegger, qu’il n’y a pas de vérité absolue.

Comment les aspects factuels et fictionnels du film de Fast sont-ils en interaction? Comment les autres artistes se servent-ils des outils narratifs généralement employés dans les œuvres de fiction (reconstitution, mise en scène, scénario) pour suggérer une multiplicité de significations liées à un événement ou à un fait précis?

Pouvez-vous donner d’autres exemples dans les arts, les médias, la culture populaire ou la vie quotidienne où vous avez remarqué un brouillage entre fait et fiction?

CONSIDÉRATIONS
Comment les thèmes suivants sont-ils pris en considération dans les œuvres?

Minimalisme/maximalisme
Privé/public
Familier/étrange
Révélé/caché

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