La mémoire de l’eau: la poésie visuelle d’Un chemin escarpé
La mémoire de l’eau: la poésie visuelle d’Un chemin escarpé
Cet écrit poétique est le fruit d’un projet de co-création entre Méshama Rose Eyob-Austin et Marie-Hélène Lemaire qui porte sur l’œuvre Un chemin escarpé de l’artiste Jamilah Sabur. Il prend la forme d’une introduction et d’un «poème sur l’eau» qui vibre de leurs deux voix et explore le thème de l’interconnexion.
Thème: Interconnexion
Par Marie-Hélène Lemaire
Responsable de l’éducation
L’exposition de Jamilah Sabur à la Fondation PHI s’intitule La montagne fredonne sous l’océan et son œuvre présentée dans celle-ci, Un chemin escarpé. Le thème de l’interconnexion y est très présent. Il y a d’un côté la connexion avec les ancêtres et le patrimoine culturel jamaïcain de l’artiste. Et de l’autre la connexion avec la nature de son pays natal, ses montagnes Bleues, ses océans, ses mers, ses plages et ses escarpements.
Jamilah Sabur a quitté la Jamaïque très jeune pour immigrer à Miami aux États-Unis. La mer des Caraïbes et l’océan Atlantique emplissent l’espace qui la sépare de sa terre d’origine. Les motifs d’eau qui ponctuent son œuvre représentent pour l’artiste une manière de se reconnecter aux Caraïbes. Comme elle nous le dit d’ailleurs, l’eau se souvient, elle porte en elle la mémoire. L’eau a aussi cette capacité de lier les choses entre elles.
Un poème sur l’eau
Par Méshama Rose Eyob-Austin et Marie-Hélène Lemaire
Compte tenu de l’importance de l’eau dans l’œuvre de Sabur, nous vous proposons ici un «poème sur l’eau». Un poème qui porte sur l’eau et s’en inspire. Il s’écrit au gré des ondes et des remous des rivières, des fleuves et des océans. Il suit une logique de résonances et de vibrations entre nos mots. Il plonge dans les profondeurs, remonte vers les surfaces. Il s’accorde aux rythmes des marées.
L’outil Mouvements: Larry Achiampong + Jamilah Sabur est conçu par l’équipe de l’éducation à la Fondation PHI afin d’encourager les visiteurs à développer en profondeur certains concepts clés explorés par les expositions Larry Achiampong: L’explorateur de reliques et Jamilah Sabur: La montagne fredonne sous l’océan.
Marie-Hélène Lemaire
Marie-Hélène Lemaire est responsable de l’éducation à la Fondation PHI pour l’art contemporain. Elle a complété un Ph.D. en communications à l'Université Concordia en 2015 qui porte sur le développement d’une pédagogie basée sur le mouvement pour la visite guidée de groupe dans les expositions d’art contemporain. Elle utilise les approches féministes de la corporéité, du néo-matérialisme et de la recherche poétique afin de privilégier et de valider nos engagements somatiques et affectifs envers l’art contemporain. Elle nourrit une pratique d’écriture poétique pour le développement, l’animation et l’interprétation de son programme éducatif. Elle est vouée à la justice épistémique dans le milieu de l’art.
Méshama Rose Eyob-Austin
Méshama Rose Eyob-Austin complète son premier semestre du programme de baccalauréat en psychologie de l’Université McGill. En 2019, elle s’est vu remettre le prix Victor Phillips par la troupe de théâtre The Black Theatre Workshop pour son essai publié dans Black Writers Matter, un recueil d’œuvres d’auteur·trice·s noir·e·s émergent·e·s. À titre de chanteuse émergente, elle s’est produite lors d’événements présentés dans la communauté, dont la fête de quartier de Saint-Raymond. Elle parle l’anglais, le français, l’espagnol et l’amharique et est la récipiendaire de multiples prix et bourses d’études, notamment la bourse de la Ville de Lachine et la bourse de soutien à la persévérance.