Atelier: L’offre en conserves
Atelier: L’offre en conserves
L’offre en conserves est un atelier de création conçu par l’artiste Raphaëlle de Groot en collaboration avec DHC/ART Éducation. Il est offert dans le cadre de l’exposition L’OFFRE, ayant cours du 5 octobre 2017 au 11 mars 2018.
À partir d’une proposition simple et ludique — réaliser un cannage artistique —, l’atelier L’offre en conserves fait écho à des notions qui sont en jeu dans L’OFFRE, comme l’échange, la mise en commun, la préservation et le partage. Le cannage sert à conserver des aliments qui, scellés sous vide, deviennent non périssables. Le procédé sera utilisé dans l'atelier pour formuler, en un geste d’agencement de matières trouvées, une pensée destinée à quelqu’un qu’on ne connait pas.
L’atelier commence par une cueillette préparatoire qui devra être effectuée par les participants avant d’arriver à DHC/ART. Ceux-ci sont appelés à apporter des restes, rebuts et traîneries de toutes sortes trouvés autour d’eux, que ce soit à l’intérieur (chez soi, au travail, à l’école...) ou à l’extérieur (à leur port d’attache ou en se dirigeant vers DHC/ART).
Durant l’atelier, les participants sont invités à sonder la nature, la charge et la signification potentielle des éléments qu’ils ont apportés. Que représentent-ils ou évoquent-ils? Une trace écrite subsistera de cette réflexion et sera partagée avec Raphaëlle de Groot; depuis l’Europe, elle compilera les réponses et enverra en retour des éléments graphiques et textuels qui seront intégrés à l’atelier. Les participants choisiront ensuite une de leurs trouvailles: la plus significative, intéressante ou curieuse. Les autres éléments trouvés mais non retenus seront intégrés à un stock commun qui se construira et fluctuera au fil des ateliers.
La trouvaille mise de côté servira de matière première au cannage qui sera effectué avec une sertisseuse manuelle. Les participants y ajouteront aussi des éléments choisis dans le stock commun, composant un ensemble de fragments, de traces ou d’ingrédients. Un destinataire inconnu de la conserve pourra, s’il ouvre l’œuvre, y voir une pensée, un récit ou un paysage, ou encore, une recette pour un monde futur.
Axée sur le processus, la pratique artistique de Raphaëlle de Groot s’arrime généralement à des milieux de vie ou encore de travail. Elle implique la participation d’individus et de communautés dans la production de traces et de récits, révélant des hors champs de l’expérience humaine, domaines non-visibles, souvent oubliés ou négligés. Développés à partir de rencontres, de collaborations, de cueillettes et d’actions variées, ses projets sont ouverts et exploratoires. Les oeuvres qui en découlent peuvent comprendre autant le dessin, la photographie et la vidéo que l’installation et la performance. Récemment, dans le cadre de l’événement Repères2017 | LandMarks2017, elle a présenté Subsistances - Inniun, un projet à plusieurs volets découlant de sa rencontre avec le territoire de la Minganie en Moyenne-Côte-Nord et, surtout, de ses échanges avec les communautés autochtones et allochtones qui l’habitent. Raphaëlle de Groot détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2007). Ses travaux ont été exposés en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe depuis 1997. Elle a reçu plusieurs distinctions dont le prix artistique Sobey en 2012.
Photo: Léo Harvey-Côté