L’art et le sport s’unissent dans un inoubliable portrait de la superstar du foot Zinédine Zidane.
«Sublime… le plus grand film sur le foot jamais réalisé.» – Jason Solomons, The Observer (Royaume-Uni)
Quelques semaines avant le coup de tête qui déconcerta la planète, Zidane, un portrait du 21e siècle (2006, 90 min) fut présenté en première au Festival de Cannes. Ce portrait tout en action de la superstar du foot Zinédine Zidane nous plonge au coeur d’un match entre le Real Madrid et Villarreal, le 23 avril 2005, au stade Santiago Bernabéu. La figure solitaire, élégante et intensément concentrée de Zidane s’impose parmi les clameurs de quelque 80 000 spectateurs. Nous observons le visage, les mouvements et le port extraordinaire de Zidane, depuis le coup d’envoi jusqu’au coup de sifflet final, lorsque le joueur quitte le terrain, affublé d’un carton rouge annonciateur…
Réalisé par les artistes visuels de renom Douglas Gordon et Philippe Parreno, ce film se situe à mi-chemin entre une nouvelle approche du travail de portraitiste et un spectacle sportif destiné à un large public. Sous la supervision du réputé cinéaste Darius Khondji (Seven), dix-sept caméras synchronisées, mêlant le 35 mm à la haute définition, ont suivi en temps réel et durant un match véritable – et souvent manquant d’éclat – un seul et unique sujet: Zinédine Zidane. La colère, le regret et la joie se devinent en alternance sur le visage autrement impassible de Zidane, tandis qu’il est filmé simultanément sous tous les angles. Le film dure le temps du match, soit un peu plus de 90 minutes.
Ce portrait hypnotisant d’un homme au travail nous montre une légende à la course et au repos, un athlète mythique marmonnant et réfléchissant, crachant et jurant, attendant et guettant, et du début à la fin, nous sommes témoins de la vigilance de Zidane. Le film atteste de l’engagement, du sérieux et de l’effort d’un homme vivant pleinement au présent. Sur une musique obsédante de Mogwai, le design sonore majestueux restitue l’environnement sensoriel d’une foule assistant à un match, ainsi que les sons isolés de crampons heurtant le terrain. Cette perspective enveloppante nous fait entrer dans un espace multidimensionnel où l’émotion, la psychologie et le corps d’un athlète en mouvement deviennent plus que vivants.