Notre application iPhone: de la création à l’utilisation
Notre application iPhone: de la création à l’utilisation
Curieux de savoir comment une application iPhone est élaborée? D’en apprendre plus sur les créateurs qui sont derrière un tel projet? Voici quelques questions posées à notre concepteur, Pierre-Luc Gagnon:
Comment débute un projet comme celui-ci? Quelles sont les premières étapes?
Avec une idée! Cela peut paraître rigolo, mais vraiment, tout repose là-dessus. Dans le cas présent, la ressemblance entre le geste de répondre à un appel avec son cellulaire, et celui de porter un audioguide à son oreille a été le point de départ. Il nous paraissait logique de transformer l’iPhone en haut-parleur d’audioguide qu’on peut tenir à l’oreille.
Vous réalisez des croquis à la main: est-ce important dans le processus?
Prendre le crayon avant d’ouvrir n’importe quel logiciel permet de voir le portrait d’une idée; il m’arrive souvent de tout écrire sur la même page pour en mémoriser la forme. Ça m’aide à me rappeler de tout.
Mystérieusement, le papier me donne énormément d’indices sur le développement d’une idée, entre autres par l’organisation des informations ou la façon dont j’avais écrit les choses. Selon moi, ouvrir un logiciel avant cette étape fait tomber trop vite dans la finition, et c’est souvent là où les idées s’égarent. Il faut que cette même idée donne le ton au visuel, et non l’inverse.
Quelles sont les inspirations qui ont servi à élaborer le projet? (visuelles, techniques, etc.)
L’identité visuelle de DHC/ART est assez consistante en général. Par exemple, le site web à lui seul était bourré d’indices sur l’approche graphique à utiliser. On pourrait dire de l’application iPhone qu’elle est le prolongement de cette plate-forme.
Quels sont les défis lors de la réalisation d’une application axée sur l’expérimentation des œuvres?
Je pense que le grand défi consiste à s’assurer que l’application soit perçue comme un complément à la visite, et non une façon en soi de visiter l’exposition. Après tout, le but de cette initiative est d’inviter les gens à se déplacer pour regarder les œuvres «grandeur nature». Ensuite, on souhaite qu’ils utilisent cette technologie pour en apprendre davantage sur le travail de l’artiste ou pour approfondir leur connaissance en art contemporain.
Un autre défi consiste à s’assurer que cet outil soit bien compris sur le lieu; que le rapport entre le visiteur et l’appareil soit transparent lors de son parcours. Par exemple, l’ajout d’une icône de téléphone sur les cartels, la numérotation des étages sur les vignettes des œuvres dans l’application, etc.
On souhaite aussi que cette expérience soit profitable à tous. Pour ceux qui ont l’instrument comme ceux qui ne l’ont pas. Il serait dommage qu’un visiteur voit son expérience diminuée parce qu’un autre individu utilise son appareil à d’autres fins.
Entrevue réalisée par Myriam Daguzan Bernier
Photos, croquis et plans: Pierre-Luc Gagnon