Ici, je me sens comme un insecte attiré par la lumière: quelques paroles remémorées d’une visite avec le CAP: Centre d’Apprentissage Parallèle
Ici, je me sens comme un insecte attiré par la lumière: quelques paroles remémorées d’une visite avec le CAP: Centre d’Apprentissage Parallèle
Récemment, j’ai eu la chance d’animer une visite dans l’exposition Ryoji Ikeda avec des participants du CAP: Centre d’Apprentissage Parallèle. Par la suite, je me suis remémoré avec plaisir certaines de leurs magnifiques paroles échangées lors de l’activité, paroles qui ont nourri mes propres réflexions, que j’ai entremêlées aux leurs. Je les retranscris ci-bas, le plus fidèlement possible:
Devant l’oeuvre The irrational (ø) [no 1-a], 2012:
À distance, devant le carré gris, j’avais l’impression que l’objet était très lourd et très solide, comme de la pierre, alors qu’en approchant ça change tout d’un coup, et à savoir ensuite que c’est du papier imprimé très fragile, ça devient soudainement autre chose: au lieu d’un objet dur, lourd et solide, ça devient léger et fragile.
Je ne vois pas les chiffres, mes yeux ne me le permettent pas, mais je fais du tissage… et ce que je vois, au lieu des chiffres, c’est la texture du papier qui ressemble à une trame de tissu.
Devant la série Systematics, 2012 :Ça ressemble pour moi à une ville la nuit, avec les lumières qui scintillent, on voit la ville en vue aérienne. Ici, est évoqué l’infiniment grand qui devient infiniment petit, la ville immense et gigantesque à l’intérieur de laquelle on déambule devient miniature tout à coup lorsqu’on adopte le point de vue d’un oiseau qui la surplombe.
Ici, je me sens comme un insecte attiré par la lumière.
Non seulement les oeuvres expriment la beauté, mais l’artiste nous rend beaux, nous les visiteurs, en nous faisant bouger de cette façon autour et dans les oeuvres.
Un grand merci aux participants du CAP: Centre d’Apprentissage Parallèle!
Marie-Hélène Lemaire
DHC/ART Éducation
Photos: Richard-Max Tremblay