Dernière visite dans Chroniques d’une disparition: réflexions autour du champ magnétique terrestre et des migrations des espèces
Dernière visite dans Chroniques d’une disparition: réflexions autour du champ magnétique terrestre et des migrations des espèces
Ce vendredi 11 mai dernier en matinée a eu lieu notre toute dernière visite de groupe dans Chroniques d’une disparition!
Nous avions un groupe de 5e secondaire et, comme toujours, quelques commentaires d’élèves nous ont fait voir l’exposition — que nous connaissons pourtant très bien après des mois et des mois de visites interactives — sous un jour nouveau.
Par exemple, un étudiant a été frappé par une photographie souvent peu remarquée par les visiteurs, intitulée Dynamo III, Studying Magnetic Fields and Impending Pole Reversal, University of Maryland, Monlinear Dynamics Laboratory College Park, Maryland, qui est le plus grand modèle du noyau terrestre. Il est constitué d’une sphère d’acier de 10 pieds (environ 3 m) de diamètre remplie de 14 tonnes de sodium liquide hautement inflammable représentant le noyau extérieur en fusion de la Terre, et d’une boule de cuivre de 3 pieds (environ 90 cm) de diamètre représentant le noyau intérieur solide de la Terre. Construit par des géophysiciens, dirigé par le professeur Daniel P. Lanthrop, Dynamo III génère sa propre géodynamique, produisant et conservant lui-même son champ magnétique.
Cette photographie nous rappelle que la Terre, tout comme le Soleil et Jupiter, est entourée d’un champ magnétique qui s’étend à des milliers de kilomètres dans l’espace et qui protège son atmosphère des rayons ultraviolets et des particules mortelles à charge élevée. Le champ magnétique de la Terre est orienté vers le pôle Nord; il guide les animaux sur les chemins migratoires, aidant ainsi à la reproduction et à la survie des espèces.
Apprendre que le champ magnétique de la Terre est pour les animaux une boussole qui les aide à subsister, nous fait voir tout à coup autrement l’une des photos voisines: celle du tigre blanc Kenny mis en cage. Ce fauve souffre d’anomalies aux os et de problèmes respiratoires, étant donné qu’il est le résultat de croisements sélectifs visant à recréer artificiellement les caractères génétiques nécessaires à l’obtention d’une fourrure blanche, d’yeux bleus et d’un museau rose. Nous réfléchissons alors à la façon dont les êtres humains entravent des phénomènes naturels tels que les migrations des animaux et leurs processus de reproduction — pour mettre en péril leur survie et leur santé, en créant des conditions de survie artificielles qui les rendent malades, infirmes, et mèneront à leur disparition dans l’avenir.
Marie-Hélène Lemaire
DHC/ART Éducation
Photo: Richard-Max Tremblay